Ce qui me guide ? Des questions sur notre société au présent : Pourquoi l’engouement pour les serial killers ? (L’Auteur du crime pervers) Est ce que notre société, à force de se vouloir toujours plus hygiéniste, transparente, innocente, ne retourne pas dans le chemin des totalitarismes du passé ? (Eloge de la corruption) En quoi les jeunes femmes occidentales sont-elles des mutantes, et quelles sont pour la société les conséquences de leur mutation ? (La Mutante)
Quand une question contemporaine éveille ma curiosité et mon intérêt, j’étudie le passé, les textes, les documents précis. Je n’ai pas d’opinion, je me mets au travail.
Des concepts – que je n’ai pas inventés ! – structurent ma réflexion. Mais j’ai une préférence pour la forme du récit. Je revisite la biographie de grands personnages qui marquent un tournant, de créateurs qui montrent et expriment ce qui est peu visible, inconscient, dérangeant. Des héros, des héroïnes, à nouveau vivant, dont on comprend à la fois le destin, et le sens de leurs actes et de leur œuvre.
George Sand, Gabrielle Chanel, Margaret Mitchell… je les ai choisies car elles préfigurent la mutante et nos jeunes contemporaines.
Saint Paul, Thomas More, Robespierre, Mirabeau, Fouché, Orwell, et aussi l’effrayant Henry Institoris l’inquisiteur… je les ai choisis pour raconter l’éternelle guerre des incorruptibles contre la corruption.
Landru, Gilles de Rais, Sade, Jack l’Eventreur, Fritz Lang, Charlie Chaplin, Charles Perrault… j’ai choisi chacun pour représenter – à des titres bien différents ! – un « auteur » du crime pervers.
George Orwell, Fritz Lang, Charlie Chaplin, George Sand, font partie des maîtres que j’admire inconditionnellement. Mais la liste serait longue, de ceux auprès desquels reconnaître ma dette : Sigmund Freud, Norman Cohn, Arthur Koestler, Jacques Lacan, Jonathan Swift, et tant, et tant d’autres.