J'ai commencé par être médecin généraliste, puis psychiatre des hôpitaux. J'ai participé au mouvement collectif qui avait pour but de libérer les malades mentaux, de les sortir de l'asile. Et puis j'ai été responsable d'un service hospitalier fermé, réservé à des malades dangereux.
Ces patients bien singuliers, parfois criminels, m'ont beaucoup appris. Le travail d'écoute et de réflexion mené auprès d'eux est évidemment à l'origine de mon livre sur la perversion criminelle et les serial killers (L'Auteur du crime pervers).
Dans le même cadre, ce fut aussi un nécessaire travail de recherche sur les délires de purification et leurs dangereuses conséquences, qui a fondé mon apport à une analyse du totalitarisme (Eloge de la corruption).
J'ai quitté l'hôpital, et depuis longtemps déjà, j'exerce en tant que psychanalyste, et j'écris. Pour mieux comprendre les nouvelles relations entre les hommes et les femmes dans notre société occidentale, j'ai été amenée à écrire un essai sur les jeunes femmes contemporaines (La Mutante).