Féminisme hier et demain
Le féminisme eut ses pionnières. Parmi elles, j’ai choisi George Sand, Gabrielle Chanel, et Margaret Mitchell (Autant en emporte le vent). Elles ont rivalisé avec les hommes, elles se sont fait un nom, elles ont laissé leur marque sur leurs créations. Elles pourraient encore fournir aux jeunes femmes d’aujourd’hui un modèle de stratégies professionnelles…et amoureuses.
Un modèle dépassé, pourtant. Le féminisme d’aujourd’hui est la conséquence d’une mutation. La science (contraception + procréation médicalement assistée), en intervenant sur le corps des femmes, sur le réel de la fonction de reproduction, a fait d’elles des mutantes.
La science a doté la mutante d’un pouvoir qui était jusqu’ici inconcevable, et qu’on a longtemps attribué à Dieu : elle dispose, à elle seule, de la naissance et de la vie.
Et c’est toute la société qui cherche à s’adapter à la mutation dont les femmes sont l’objet. Car depuis que la femme a le pouvoir de procréer seule, les coordonnées symboliques qui structuraient la société patriarcale viennent de voler en éclat.
« Dieu a changé de sexe. »